Véronique Champollion à la Galerie Depardieu 

Chez Véronique, le papier portant des écritures est au départ de toute œuvre.  Détourné en volume, il devient sculpture. Ses personnages de papier sont issus de son imaginaire foisonnant et de sa grande érudition qui puise ses sources dans l’histoire, la mythologie, les contes, les traditions populaires. Son œuvre est prolifique, multiforme et multi techniques. Pour cette exposition, elle a choisi de présenter ses grandes sculptures de muses.

Filles de Zeus et de Mnemosyne, la déesse de la mémoire, à l’origine selon Pausanias, elles étaient trois : Aédé (le « chant », la « voix »), Mélété (la « méditation »), Mnémé (la « mémoire »). Elles étaient vénérées dans la région de Béotie sur le Mont Hélicon.
À Lesbos, elles sont sept, mais Hésiode, le grand poète grec du septième siècle avant notre ère, a fixé leur nombre à neuf.
Véronique en a choisi six :
Euterpe : la musique, couronnée de fleurs, souvent représentée avec une  flûte qui peut être double, c’est une divinité de la joie et du plaisir.
Talie  :  la comédie, coiffée de branches de lierre, elle tient un masque
Melpomene : la tragédie, elle tient un sceptre et un masque de tragédie.
Polimnie : le chant religieuse et la réthorique, Elle a ses cheveux entrelacés de fleurs et de perles. Un long voile blanc l’enveloppe.
Terpsichore :  la danse, ornée de guirlandes, elle tient une lyre.
Clio : l’histoire, la première des muses, parée de lauriers, elle tient un livre à la main.
De leur nom vient celui de Musée, de musique et du verbe s’amuser, elles représentent chacune un domaine d’inspiration.

Le film d’Alain Amiel revisite le parcours de Véronique Champollion depuis ses études aux Art Décos de Paris jusqu’à son installation à Antibes. Dans son interview réalisée dans sa maison envahie par ses œuvres, on découvre la grande variété de ses productions et l’hyperactivité que Véronique Champollion déploie depuis quelques décennies à Antibes et au delà.

Alain Amiel

Véronique Champollion –  L’Œuvre de Papier  – Exposition jusqu’au 9 mars 2024, programmée et organisée par la Galerie Depardieu, Nice. Entrée libre.
Du lundi au samedi de 14h30 à 18h30