Mercredi, 30 Avril 2014 10:42
Il n'est peut peut pas question ici de faire l’inventaire de gestes qui ont disparu. Mais, c'est pourtant bien une nostalgie des mouvements qui les ont habité qui transpire de ce bouilloné de costumes .
Comme des mouvements doucement évanouis créateurs de cette mer dont l'ondulation semble à peine ralentie. C'est au sommet de la Tour Panorama de la Friche de la Belle de Mai que le Ballet National de Marseille, en attente de l'arrivée d'Amsterdam de ses nouveaux directeurs, Emio Greco, chorégraphe, et Peter Scholten, metteur en scène, expose en friche son patrimoine de costumes, tous griffés, et qui racontent l'histoire du BNM depuis sa création par Roland Petit et ses directions successives par Marie-Claude Pietragalla et puis Frédéric Flamand, lequel ressourçait avec succès l'esprit et le répertoire du ballet.
D'un port à l'autre, lieu de départ et d'arrivée, c'est le moment peut être pour le Ballet d'une réflexion apaisée sur son histoire où les danseurs, visage dissimulé d'une longue perruque, encapuchonés tête basse, jambes nues hors brio technique, sont conviés à un lent abandon réflexif porté par la rencontre énigmatique entre leur propre présence contemporaine et 3500 costumes chargés d’histoire. Une annonce peut être aussi du projet annoncé de la nouvelle direction : le corps en révolte.
Dans cette veine, c'est par une reprise de sa création « L'ETRANGER », illustration du célèbre roman d'Albert Camus, saluée de louanges lors de sa création en 2013, que le duo Greco-Scholten signera son arrivée à Marseille.
Geneviève Chapdeville-Philbert
"OU PAS" //Installation//
Conception Christian Rizzo
Espace Lumineux Cathy Olive
19 mars / 29 juin 2014
Marseille / Friche Belle de Mai / Tour Panorama
Info / ballet-de-marseille.com / lafriche.org
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