Marcel Alocco : Comment, de façon schématique décrirais-tu ton itinéraire ?
Alain Lestié : C’est un lent parcours solitaire, à la fois constamment homogène (tableaux dans la définition la plus conventionnelle), et néanmoins peu linéaire dans son évolution. Ce qui autorise la liberté de retours ou de dérives, renonçant à une chronologie formelle, donc à mettre des dates.
Isabelle Doleviczényi : Anne Wenzel, bonjour, pouvez-vous expliquer l’utilisation récurrente de la céramique dans vos sculptures ?
Anne Wenzel : La céramique est le matériau qui convient le mieux pour atteindre les buts que je me fixe. Je peux ainsi façonner les formes que j’ai envie de créer. De manière générale, je commence par construire la pièce sculpturale en argile. Lorsque j’ai terminé, je commence alors à la détruire. A arracher des parties, à faire des trous. Puis, avec le même soin que lorsque je l’ai construite précédemment, je cherche encore le moment parfait entre la destruction et la construction.
Julia Hountou1 : En tant que plasticien, comment avez-vous rencontré Gina Pane ?
Noël Cuin2 : Ayant fini mes études aux Beaux-arts de Bordeaux, j’exposais à la galerie du Fleuve3 dirigée par Jean-Louis et Josy Froment avec lesquels j’étais ami. C’est ainsi que j’ai eu l’occasion d’assister à Hommage à un jeune drogué4, la première Action publique de Gina Pane.