Jeudi, 19 Janvier 2012 15:46
Il vous reste encore quelques semaines pour découvrir à la Pinacothèque de Paris les « correspondances » entre la silhouette étrusque de l’ombre du soir – qui n’était jamais sortie de sa toscane – et la Femme debout de Giacometti. A l’instar de ces deux statuettes qui ont en commun leurs formes longilignes, cent cinquante pièces étrusques sont exposées en regard d’une trentaine de sculptures de l’artiste suisse. Si les ressemblances physiques peuvent frapper le visiteur, c’est au vu des aspects non formels que les organisateurs de l’exposition nous invitent à méditer. La matière riche de l’art funéraire étrusque donne lieu à une profusion d’urnes, de tombeaux et de figurines magnifiant le mystère de l’homme. Les préoccupations antiques semblent rejoindre celles du sculpteur qui aurait été marqué par la découverte au Louvre et jusqu’en Italie de cette civilisation ancienne : la fragilité humaine chez Giacometti est présente à travers toute son œuvre.
L’exposition suscite de vives débats chez les spécialistes pour son parti pris de tendre un fil entre deux millénaires de création. Reconnaissons-lui au moins le mérite de rassembler des œuvres d’une richesse extrême (agrémentées d’explications fournies), qui pour certaines dormaient dans les réserves et de nous renvoyer comme dans un miroir notre image qui se dirige tel « l’homme qui marche » d’un pas incertain vers un destin inexorable.
Aurèle M.
Pinacothèque de Paris
« Giacometti et les Étrusques »
du 16 Septembre 2011 au 08 Janvier 2012
28, place de la Madeleine 75008 Paris
Pour plus d’informations : http://www.pinacotheque.com/index.php?id=25
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