Vendredi, 29 Avril 2011 17:01
La célèbre chorégraphe sud-africaine invitée du Ballet Preljocaj
Dans l’immense stade couvert de Tananarive, en 1999, une chorégraphe d’Afrique du Sud au museau de lutin, Robyn Orlin remportait le 3ème Prix des Rencontres Chorégraphiques d’Afrique et d’Océan Indien et, avec elle, c’est toute la géographie artistique qui s’ouvrait en accueillant l’Afrique. Mélange de texte, de danse et de mise en scène, provocation, simplicité des formes et titre très long : tout le style Orlin dans une pièce.
« Daddy, I’ve seen this piece six times before and I still don’t know why they’re hurting each other… » est une pièce protéiforme, conçue pour être jouée dans des hangars ou des théâtres, à cinq ou à vingt. « Cinq acteurs qui se battent pour la scène » expliquent les interprètes. « Une pièce à propos du conflit et de la volonté de pouvoir ».
La danse comme outil politique dans un délire énorme. Mais au-delà de la farce, « c’est aussi une pièce riche parce que c’est une réflexion sur ce qui se passe en Afrique du Sud depuis que l’apartheid a été démantelé » explique la chorégraphe.
Pavillon Noir Ballet Preljocaj – Aix-en-Provence – 23/24/25 /26 mars 2011
ROBYN ORLIN au Pavillon Noir Preljocaj par Geneviève Chapdeville Philbert
Création 1998, pièce pour 6 danseurs Chorégraphie, scénographie, décor et costumes Robyn Orlin Coproduction 1998 City Theater & Dance Group (Johannesburg, Afrique du Sud) avec l’aide du FNB Vita Dance Umbrella (Johannesburg), Keith Kirstens de Basa et l’Institut français de Johannesburg Coproduction reprise 2010 Centre de Développement Chorégraphique / Les Hivernales, Avignon, Vaucluse, Provence Alpes-Côte d’Azur, Parc de la Villette (Paris)
Robyn Orlin est née en 1955 à Johannesburg d’un père lituanien, d’une mère polonaise, l’un et l’autre juifs réfugiés en Afrique du Sud. Elle suit d’abord des études de danse académique à la Royal Academy avant de se tourner vers la danse contemporaine, technique qu’elle approfondit au Laban Center de Londres entre 1975 et 1980, avant de parachever sa formation, de 1991 à 1993 à la School of the Art Institute of Chicago. Elle a créé depuis 1976 plusieurs dizaines d’œuvres, engagées et ironiques, qui lui ont valu d’être « l’irritation permanente » de son pays quand, en 1999, avec Daddy…, elle en devient une référence. Reconnue, résidente au Centre National de la Danse à Pantin de 2005 à 2007, elle reste provocante et préoccupée par la situation de son pays.
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