Vendredi, 20 Juillet 2012 12:04
Le Ballet Cullberg veut rendre hommage au romancier Auguste Strindberg disparu il y a 100 ans. Personnalité complexe mais surtout père de la littérature moderne suédoise.
Il est dommage qu’il faille avoir une culture littéraire de type universitaire pour aborder une œuvre chorégraphique, même si celle-ci fait clairement référence à un écrivain.
On sentait l’ennui dans les fauteuils du Silo le 20 juin dernier face au Strindberg Project où sur scène 8 danseurs enchaînaient successivement une chorégraphie du danseur américain Tilman O'Donnell et de la suédoise Melanie Mederlind. L’univers de l’anormalité, sa lenteur et ses exagérations physiques, expressives et comportementales sont fort bien rendues dans la chorégraphie de Tilman O’Donnell grâce à de nombreuses ficelles : humour, non-danse, dialogues...
Mais bon, so what ? Des spectateurs avouaient la sensation de manquer de décodeur. Par ailleurs, ce type de projet aurait probablement gagné à une plus grande proximité du public avec la scène et à être programmé dans une autre salle de type plus intimiste. La proposition de Melanie Mederlind ensuite n’avait rien de très novateur mais réussissait tout de même à nous rafraîchir in fine d’un cha cha cha mandarine. Ouf ! Dommage tout de même pour le Ballet Cullberg, à présent dirigé par Anna Grip, que l’on aurait aimé voir pour sa première marseillaise dans plus de virtuosité.
Geneviève Chapdeville Philbert
THE STRINDBERG PROJECT – Ballet Cullberg
FESTIVAL DE MARSEILLE – 20 juin 2012
< Précédent | Suivant > |
---|