Brèves de lecture

Philippe Breson : « Eclaircies passagères »

Cet ouvrage rend hommage à la photographie argentique et au travail de développement de l’artiste dans sa chambre noire, à contre courant des tirages numériques confiés la plupart du temps à des laboratoires professionnels…

Selon sa célèbre formule, Man Ray disait que « la photographie commence ou la peinture s’arrête ». Cela s’applique merveilleusement au travail de Philippe Breson qui maîtrise les techniques du tirage « artisanal » en jouant sur une infinité de noir, blanc et gris, donnant à la photographie tout son sens.

Il travaille ses négatifs, les patines, les raye, les découpe, les assemble, faisant de chaque tirages une œuvre unique.

Philippe Breson « Eclaircies passagères »

Il s’inscrit dans la grande traditions des photographes du XIX° et du XX° siècle par l’utilisation des techniques de l’histoire de la photographie.

Philippe Breson ne considère pas la photographie comme une finalité mais comme un moyen d’exprimer sa vision du monde. Abordant tour à tour les paysages, le nu, le corps jusqu’au squelette, il nous entraîne dans un univers dense et flou ou les arbres et les objets acquièrent une dimension universelle et ou les corps se fondent dans la nature ou se projettent à nos yeux d’une manière irréelle et fantomatique.

Car l’irréalité est bien là à l’exemple de ses maîtres Ralph Gibson, Sally Mann, Joel Peter Witkin…

Un livre à déguster pour les amateurs de la photographie au sens noble et artistique du terme.

Exposition simultanée à la galerie Argentic 21/10 – 3/12 2016 43 rue Daubenton 75005 Paris

www.argentic.fr

Christian Depardieu

Philippe Breson :

« Eclaircies passagères »

Hartpon Editions

19,5 x 24 cm,

112 pages illustrées – 29 €