Brèves de lecture

Le Corbusier

Le nom de Le Corbusier évoque pour beaucoup l’un des architectes les plus connus du vingtième siècle. L’un connaît Ronchamp, l’autre « la Cité radieuse » cité-jardin verticale bâtie après la seconde guerre mondiale à Marseille ou elle fut désignée comme « Cité des fadas », puis, visant son architecte, «La cité du Fada ». Plus rarement on connaît les deux. Seuls les professionnels et les passionnés d’architecture vous en diront davantage.

Le cinquantenaire de la mort de Jean-Edouard Jeanneret, dit Le Corbusier, (1887-1965) est prétexte à diverses initiatives dont, au moment où s’achève la restauration de certaines de ses œuvres majeures (La villa Roche et la Cité de Refuge) une exposition au Centre Pompidou – du 29 avril au 30 août 2015.

Bonne occasion pour les éditions Textuel de publier un livre au titre un peu emphatique, « Le Corbusier, la planète comme chantier », 240 pages et 120 illustrations quadri qui retracent le parcours peu conformiste de ce jeune Suisse, d’abord formé à graver des boîtiers de montres et qui va s’installer à Paris pour devenir Le Corbusier, architecte et peintre.

L’auteur, Jean-Louis Cohen, historien de l’architecture et de l’urbanisme,a publié de nombreux ouvrages concernant Le Corbusier dont récemment : Architecture en uniforme (Hazan, 2011) et L’architecture au XXe siècle en France ; modernité et continuité (Hazan, 2014). Il a été le commissaire de l’exposition « Le Corbusier, An Atlas of Modern Landscapes » au Musée d’Art Moderne de New-York (2013) manifestation dont il a publié le catalogue.

Il s’agit, avec ce « Le Corbusier », d’un ouvrage de vulgarisation dans la mesure où l’auteur ne se livre pas à l’analyse technique de chacune des étapes évoquées, mais dessine à grands traits la diversité des projets et l’avancée des idées, avec ses audaces et ses rigidités, ses réussites comme ses manques. On y découvre, avec ses conflits et des rencontres qui comptent (comme par exemple, lors de ses débuts à Paris, avoir pu travailler avec Auguste Perret) le roman de la vie d’un architecte, avec ses qualités et ses failles, plutôt que le détail théorique de l’œuvre. Ce livre de lecture agréable donne une bonne idée de l’un des architectes du « mouvement moderne » qui, avec Gropius, Mies van der Rohe, Aalto, Theo Van Doesburg, a contribué à un pan des plus marquants de l’architecture de la première moitié du vingtième siècle.

Marcel Alocco

Le Corbusier, la planète comme chantier

Par Jean-Louis Cohen

Editions Textuel

240 pages, 120 illustrations quadri

18 x 24, relié