Grève de la faim de Richard Martin
Alors qu’ils dépassent leur douzième jour de grève de la faim, Richard Martin, directeur et fondateur du théâtre Toursky à Marseille et Jean Poncet, écrivain et poète, vont se rendre rue de Valois à Paris, aujourd’hui jeudi 15 octobre à 14 heures 30 pour essayer de renouer le dialogue avec le ministère de la Culture et de la Communication, accompagnés d’une importante délégation de comité soutien et de nombreuses personnalités du monde artistique, du monde culturel et du monde politique.
Les revendications concernent la demande de rétablissement de la subvention de l’Etat , du ministère de la Culture et de la Communication et la Direction Régionale à l’action culturelle PACA qui s’élevait à 185 000 euros en 1991, subvention qui n’a cessé de diminuer pour être simplement annulée en 2009.
La revendication ne s’adresse pas aux responsables des Collectivités Locales, à Jean Claude Gaudin, Michel Vauzelle, Jean Noël Guérin qui continuent de soutenir le théâtre Toursky par des subventions et que Richard Martin n’a pas manqué de remercier. Les médecins qui suivent Richard Martin et Jean Poncet durant leur grève de la faim entamée le 3 octobre 2009 ont exprimé une alerte solennelle au dixième jour, le 13 octobre et annoncé que leur état de santé commence à se dégrader. Ils ont mis en garde les Pouvoirs publics et le Ministère de la Culture sur les conséquences graves qui ne manqueront pas de survenir avec la poursuite de leur jeûne.
L’écrivain Ahmet Massia , membre de l’Institut international du Théâtre Méditerranéen et spécialiste du théâtre du Maghreb, s’est joint à eux et a débuté à son tour le 13 octobre la grève de la faim.
Rappelons que le théâtre Toursky établi dans un quartier difficile à Marseille a atteint une dimension nationale et internationale, il est incontournable et la personnalité de Richard Martin lui a donné toute sa force. La programmation de cette année fait intervenir 9 pays, s’adresse à tous, aussi bien aux chômeurs qu’aux petits budgets, aux habitants de l’arrondissement qu’aux spectateurs étrangers qui n’hésitent pas à venir de loin. Cette décision extrême a été prise après de nombreux courriers envoyés et restés sans réponse au Ministère de la Culture et une ultime tentative de dialogue le 30 septembre avec la Drac Paca. D’autres théâtres marseillais se font entendre. Que dire alors de la nomination de Marseille, Capitale européenne de la Culture 2013 ?
par Brigitte Chéry