Carlo CALZOLARI « L’ombra che sera »
L’espace des Écuries du Palais Ducal de Castelnovo Monti (RE) accueille, du 26 octobre au 24 novembre 2019, « L’ombre qui sera », exposition personnelle dédiée à l’artiste Emilien Carlo Calzolari. (Commissaire Sandro Parmiggiani) L’exposition a été inaugurée 26 octobre avec une intervention du curateur et interventions musicales par l’Institut musical « Peri-merulo ». Un événement qui retrace une longue et prolifique carrière artistique.

Calzolari est né à Parme en 1944. Depuis les années où il étudie l’architecture à Milan, il montre dans ses œuvres d’abord un intérêt pour l’art abstrait et programmé, dont l’aspect conceptuel était d’ailleurs proche de ses études, même si la figure expressionniste le fascinait davantage. Au cours de ses années d’étudiant il acquiert une expérience de scénographe avec le Théâtre Universitaire de Parme.
Il s’installe en 1972 à Reggio Emilia. Commence alors un bouleversement croissant de l’image pour passer successivement à une récupération du signe et à une composition spatiale plus complexe qui se transforme progressivement et donne des assemblages sur papier transparent, plexiglas ou fer. Avec ses œuvres actuelles, il poursuit sa recherche sur les matériaux transparents, en se fondant sur un sentiment lyrique qui confie tout aux formes élémentaires, aux signes, aux transferts, aux ombres et aux lumières pour représenter l’insaisissable.

Avec cette nouvelle exposition, affirme Monti Emanuele Ferrari l’Assesseur à la Culture de la Commune de Castelnovo : « L’exposition de Calzolari est une confirmation de la façon dont le chantier ouvert ces dernières années au Palais Ducal, avec une activité incessante et une gestion soignée et savante, signe d’une profonde collaboration entre le public et les associations, continue de s’enrichir continuellement et donner des occasions de contacts avec la beauté à toute la citoyenneté. Le parcours artistique de Calzolari est alors une véritable et authentique aventure dans l’exploration de toute la matière, visible et même invisible, dont est fait le monde de la vie et la vie du monde. Lumière, ombre, obscurité et transparence sont les pivots d’un voyage poétique et très personnel qui sait communiquer aux autres ses émotions, les rendant collectives, tangibles, capables de toucher et de retentir en profondeur. Les ateliers créatifs et expérimentaux que nous offrirons aux écoles pendant l’exposition, seront un autre exemple concret de la façon dont l’art peut éduquer la beauté et la vérité et aider à créer non seulement des œuvres à contempler, mais aussi des citoyens conscients et actifs. »

Préfaçant l’exposition, SandroParmiggiani décrit ainsi l’œuvre de Calzolari : « Nombreux sont les indices qui peuvent nous amener à considérer que, dans son œuvre, et dans sa vie même, Carlo Calzolari a senti le charme de l’ombre, là où, de toute façon, une aspiration à la lumière expire, comme s’il était animé par la tentation de se cacher, d’être dans les coulisses. Homme de longs et intermittents silences, et de maigres paroles, et d’une constante vigilante capacité d’écoute, Carlo semble avoir privilégié, dans son art, ce qui peut passer le plus inaperçu : la palpitation du déroulement d’un signe errant; la révélation des recoins intimes, des secrets du corps d’un matériau, même lorsqu’il lui fait prendre l’apparence d’une forme allusive à la géométrie; l’apparition de configurations, plus ou moins déformées, en forme d’ombre, projetées sur un écran par une lumière qui investit ce qui se trouve devant lui; les rapports entre les structures qui s’agrègent sur la surface de l’œuvre ». Et il ajoute : « L’œuvre de Calzolari se déploie, au cours des trente-cinq dernières années – comme l’exposition et le catalogue le montrent -– à l’enseigne de trois raisons de fond qui, en agissant entre elles, en renforcent réciproquement les différentes originelles valences : le regard propre à l’enfance, capable de s’étonner face à la découverte de chaque aspect le plus petit et le plus profond du monde ; le charme qui émane d’un signe, d’un matériau, d’une forme géométrique, si on sait les regarder avec des yeux clairs; le rapport symbiotique entre lumière et ombre, avec une certaine suggestion venue du théâtre des ombres chinoises ».

(L’exposition sera ouverte jusqu’au 24 novembre 2019, vendredi, samedi, dimanche et jours fériés de 15.30 à 18.30. Entrée libre. Pour plus d’informations : Bibliothèque Crovi (T. +39 0522 610204, bibliothécaire@comune.castelnovo-nemonti.re.it).
(Tr.Marcel ALOCCO)
Carlo Calzolari « L’ombra che sera »
Écuries du Palais Ducal – Castelnovo ne’Monti (Reggio Emilia)
Du 26 octobre au 24 novembre 2019